Jeune patriote maurrassien devenu l’un des visages des valeurs républicaines de la Résistance, combattant impulsif devenu chroniqueur appliqué de l’engagement de Jean Moulin, marchand d’Art art et galeriste devenu « grand témoin » de la guerre, Daniel Cordier a durant un siècle adopté plusieurs rôles ayant tous au cœur son profond désir de Liberté.
Cette succession de visages ne suit pas une chronologie simple d’évènements et d’engagements qui se succéderaient mais apparaît comme un cordage complexe. Cette exposition cherche à comprendre chacun des brins, et naturellement l’âme de cette corde qui en donne la structure.
Il ne s’agit pas d’exposer l’existence de Daniel Cordier en segmentant les différents brins qui s’organisent autour de l’âme mais de suivre la chronologie d’une existence où seront perceptibles les visages entremêlés et, en définitive, cohérents les uns avec les autres.
Cette exposition biographique présente des œuvres d’art, des objets de la Résistance, des archives, et use abondamment de témoignages écrits et audiovisuels autour de 3 grands thèmes qui ont jalonnés sa vie : la guerre, l’art et l’Histoire. Le musée a également reproduit le salon de Daniel Cordier dans sa dernière résidence cannoise avant sa mort.
L’évocation du parcours de collectionneur et de galeriste sera illustrée au travers d’une sélection d’œuvres représentative de ses goûts et de ses engagements en faveur de l’art contemporain au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’à la fin de sa vie. La partie artistique sera, outre les œuvres, alimentée par des catalogues d’exposition, des courriers, des invitations ainsi qu’un important contenu audiovisuel.
Daniel Cordier refusait de se qualifier comme un collectionneur classique tant il y avait dans ses choix une volonté d’en découdre, d’aller au bout de ces derniers, mais aussi de répondre à ses coups de cœur et à ses passions.
COMMISSARIAT
Cordier résistant, historien et témoin : Sylvie Zaidman (conservatrice Musée de la Libération de Paris) et Antoine Grande (directeur Musée de la Résistance et de Déportation de la Haute-Garonne)
Coordination scientifique historique : Bénédicte Vergez-Chaignon.
Comité de relecture : Vladimir Trouplin, Laurent Douzou et Marc-Olivier Baruch.
Cordier et l’art : Ingrid Leduc, conservateur en chef du Patrimoine, chargée de la politique muséale du Conseil départemental de la Haute-Garonne en collaboration avec le Musée des Abattoirs de Toulouse.
